Monsieur Seguin a acheté une septième chèvre, la Blanquette, qu’il a installée dans le meilleur
endroit du pré, pour qu’elle n’ait pas envie de s’échapper. Mais elle a fini par s’ennuyer et dépérir : « Les chèvres, il
leur faut du large » (p. 42), pensait-elle. Elle a alors annoncé à son maitre son intention d’aller dans la montagne.
Monsieur Seguin l’a mise en garde contre le loup, en vain : la chèvre s’est échappée. Le soir, depuis la vallée, Monsieur
Seguin a tenté de la rappeler au son d’une trompe. Elle a hésité un instant, puis s’est ravisée. C’est alors que le loup est
survenu. La chèvre, sachant d’avance qu’elle serait vaincue, a décidé de l’affronter et de tenir jusqu’à l’aube : « Plus
de dix fois, elle força le loup à reculer pour reprendre haleine. » (p. 46) Au chant du coq, elle s’est enfin rendue et a été
dévorée par le loup.