Une larme chemin faisant.
Une larme,
Son tracé,
Arrondie sur la joue
À la tristesse se noue.
Elle côtoie le menton,
S’y ralentit soudain,
Et chute imperturbable
Sur le galbe d’un sein.
Les larmes sont elles pieuses ?
Chagrines ou innocentes,
Quand de cil en cil
Elles se faufilent
Vaillantes
Sur le trajet malin
Qui conduit à vos seins
Ont-elles, dès leur naissance
Fomenté ce dessein ?
De joie ou de chagrin
Les voilà qui débordent
D’un mouchoir en papier
Contrecarrer leur plan,
Serait peine perdue,
D’elles vous serez vaincues.
Elles prendront plus d’élan
Iront chemin faisant.
Voyez en chaque larme
La caresse d’un amant.
Il est bon de pleurer,
Il est bon d’en sourire
Aux lèvres entr'ouvertes
Les larmes aussi aspirent.
À défaut de caresses
Elles seront les baisers
Qui, à votre tristesse,
Sauront tout pardonner.
Si chacun de nos pleurs faisait naître une perle
Notre corps tout entier ne serait qu’on collier
Tout comme le poète,
Dans ses joies, dans ses peines
Laissez vos larmes couler.
Karmanda Maghi 11-03-15 TDR
สิ้นสุดการสนทนา