Un soir, attirée par des lamentations, Eugénie se rend dans la chambre de son cousin qu’elle trouve endormi. Elle ne peut s’empêcher de lire les deux correspondances que celui a faites avant de s’assoupir. La première est destinée à une certaine Annette. Charles lui fait part de son départ imminent pour les Indes et de sa décision de mettre définitivement un terme à leur relation. La lettre sous-entend aussi qu’il compte épouser sa cousine. La deuxième lettre est adressée à son ami Alphonse, à qui il demande de liquider ce qui lui reste de biens afin de payer ses créances.
Eugénie Grandet, émue par la grande bonté de son cousin, décide de lui donner tous ses avoirs. Il s’agit principalement d’un « douzain » de pièces d’or que son père lui offrait à chaque célébration et qu’elle conservait dans une bourse. Charles, d’abord réticent, finit par accepter l’or. Il lui offre en retour un nécessaire de toilette sous la forme d’un coffret en or, ainsi que deux portraits cerclés de perles ayant appartenu à sa mère. Par ailleurs, il promet de revenir l’épouser aussitôt qu’il aura fait fortune. Leur idylle semble authentique. Lorsque Charles s’en va pour les Indes, les amoureux se jurent une passion éternelle.