Dans cette nouvelle économie numérique, les plates-formes servent deux clients à la fois. Le consommateur, qui ne paye rien mais fourni ses données privées, et les professionnels, qui sont prêts à payerpour l’usage de ces mêmes données, sous forme de publicité ou d’autres services. C’est la même logique à l’œuvre dans l’acquisition par Microsoft de LinkedIn, le réseau social professionnel aux 433 millions de clients. Dans le cas du paiement, Apple prélève une part substantielle des commissions dues aux banques par les commerçants. Le groupe BPCE, comme avant lui les grandes banques américaines, britanniques ou australiennes, fait un calcul raisonné. Comme le loup entrera de toute façon dans la bergerie, autant être celui qui ouvre la porte, pour en tirer des bénéfices, notamment en termes de nouveaux clients.