Le sens des volumes de l’architecte cohabite avec l’hypersensibilité aux matériaux de l’artiste plasticien. Tout ici parle des noces de la force brute et de l’infini détail, du rudimentaire et du beau, de l’épure et de la sophistication, de la récup et du luxe. Ciment nu, béton ciré s’inscrivent dans un savant jeu de lumières et de reflets avec le noir de la pierre, pour mieux se réchauffer aux couleurs automnales du bois. Le mobilier distille ses miels, ses marrons profonds, ses bruns tendres, doux et rassurants comme des souvenirs feutrés par les années. Sa fascination pour le temps qui passe, auquel, plus que tout, il cherche à redonner vie, se retrouve dans le laiton oxydé, les murs parcheminés de toiles vieillies au soleil, les armoires années 1940 rhabillées, l’écorce de bouleau argenté ou les anciennes pellicules photo dont il fait la trame d’un tableau grand format.