Au XIXème siècle, la soierie lyonnaise s’installe dans un
quartier de Lyon : la Croix-Rousse. La vie quotidienne
s’organise au sein d’ateliers qui sont à la fois des
lieux de travail et de vie. Les conditions de travail sont
particulièrement éprouvantes : journées de douze
à seize heures, machines bruyantes, les femmes et
les enfants étant souvent mis à contribution. Cette
période se caractérise par l’apparition d’une catégorie
professionnelle spécifique, que l’on appelle aujourd’hui
les Canuts15, un terme à l’origine incertaine considéré
alors comme péjoratif. Ces travailleurs de la soie
regroupent des maîtres-tisseurs et des compagnons
animés d’une solidarité mutuelle.