L'artiste plasticien Christian Boltanski, né en septembre 1944 à Paris, a réalisé en 2010 une installation gigantesque, dont il expliquait ainsi l'origine dans un entretien : « Mon père était juif [d'origine russe]. Pendant la guerre, ma mère [catholique] a eu peur. Un jour, elle a fait semblant de s'engueuler avec lui. Ensuite elle l'a caché sous le plancher et a demandé le divorce. Il est resté un an et demi dans cette cachette… Puis mes parents se sont remariés. [...] Ma vie et mon œuvre ont été très marquées par la Shoah, et je crois que tous les survivants de la Shoah n'ont cessé de se poser la question : pourquoi j'ai survécu ? » (entretiens publiés dans Télérama , en janvier 2010).
Dans cette installation, Christian Boltanski reprend une symbolique utilisée précédemment : comme au Palais d'Art moderne, des tas de vêtements, des piles de boîtes, évoquent les piles similaires découvertes dans les camps d'extermination. Mais au Grand Palais, la taille de la halle, sa froideur, évoquent bien mieux qu'au Palais de Tokyo le gigantisme d'un processus d'extermination mené à l'échelle industrielle. Et la grue mécanique, qui arrache au hasard tel ou tel vêtement, évoque ce processus industriel et aléatoire.
Dans un souci de relier des œuvres proches par l'esprit, l'enseignant pourra rapprocher l'installation du tableau La Crucifixion blanche de Marc Chagall, dénonciation des persécutions antisémites. Voir la ressource pédagogique associée à ce tableau.
L'artiste plasticien Christian Boltanski, né en septembre 1944 à Paris, a réalisé en 2010 une installation gigantesque, dont il expliquait ainsi l'origine dans un entretien : « Mon père était juif [d'origine russe]. Pendant la guerre, ma mère [catholique] a eu peur. Un jour, elle a fait semblant de s'engueuler avec lui. Ensuite elle l'a caché sous le plancher et a demandé le divorce. Il est resté un an et demi dans cette cachette… Puis mes parents se sont remariés. [...] Ma vie et mon œuvre ont été très marquées par la Shoah, et je crois que tous les survivants de la Shoah n'ont cessé de se poser la question : pourquoi j'ai survécu ? » (entretiens publiés dans Télérama , en janvier 2010).Dans cette installation, Christian Boltanski reprend une symbolique utilisée précédemment : comme au Palais d'Art moderne, des tas de vêtements, des piles de boîtes, évoquent les piles similaires découvertes dans les camps d'extermination. Mais au Grand Palais, la taille de la halle, sa froideur, évoquent bien mieux qu'au Palais de Tokyo le gigantisme d'un processus d'extermination mené à l'échelle industrielle. Et la grue mécanique, qui arrache au hasard tel ou tel vêtement, évoque ce processus industriel et aléatoire.Dans un souci de relier des œuvres proches par l'esprit, l'enseignant pourra rapprocher l'installation du tableau La Crucifixion blanche de Marc Chagall, dénonciation des persécutions antisémites. Voir la ressource pédagogique associée à ce tableau.
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