Une heure avant l’ouverture, on se retrouve en bas de la grille de l’escalier des cent marches, côté Orangerie. Les crinolines empêchent de s’asseoir dans l’herbe. Les mieux équipées sortent ombrelles et éventails. Celles qui sont venues de loin regrettent leur cape en velours. Une petite fille arrive dans une robe de tulle gris. « C’est même pas baroque... C’est quoi ? », s’interroge une princesse rivale. On refait un chignon, on nacre une paupière, on resserre un diadème. Car heureusement pour les mères de petites filles trop âgées pour les concours de mini-miss et pas assez musclées pour être patineuses artistiques, on a inventé les robes de princesse. Soudain – on est quand même à Versailles – passe un groupe de cheftaines scouts en chemises bleues à manches longues et jupes-culottes.