Le deuxième long-métrage du trublion Antonin Peretjatko s’ouvre sous les auspices d’une loufoquerie échevelée. Une statue de Marianne, suspendue par un filin à un hélicoptère, survole la jungle guyanaise avec l’air idiot d’un objet trop imposant et pas vraiment à sa place (l’image rappelle celle du Christ survolant Rome dans La Dolce Vita, de Federico Fellini). Peu auparavant ,un préfet(Mahieu Amalric) lançait l'opération sur une plate-forme officielle baayée par le souffle du décollage,au son d'une fanfare noyée sous ces couacs. Mais une fois dans les airs,le filin rompt,et la sculpture larguée sur la forêt s'écrase-plouf!- dans la boue, au milieu de nulle part.Le récit n'a pas encore commencé que la pompe républicaine est déjà rhabillée pour l'hiver.