Il y avait plusieurs points d'eau classiques. Dans les grandes villes, on prélevait une partie de l'eau directement dans les fleuves. La Tamise avait beau être noire comme de l'encre, on y puisait tout de même au gré des besoins.» Les fontaines publiques étaient l'autre grand point d'approvisionnement. Dans toute l'Europe, elles étaient un lieu de vie et de sociabilité essentiel. «À Paris, on faisait la queue à la célèbre fontaine de la Samaritaine, ou place Saint-Sulpice. Mais la fontaine la plus réputée était celle de Passy ; l'eau surgissait naturellement du sous-sol et sa qualité était supérieure à la moyenne, croyait-on.» Mais, «hormis les fontaines publiques, il n'y avait pas d'eau gratuite, rappelle Jean-Pierre Goubert. L'eau appartenait toujours à quelqu'un, au seigneur du lieu».