Cette histoire, à la manière d'un conte, met en scène deux enfants liés par un jeu du « cap ou pas cap ?» (capable ou pas capable ?) qui devient le centre de leur vie. Arrivés à l’âge adulte, ils ne se sont toujours pas avoués leur amour. On peut observer que les deux protagonistes (séparés depuis dix ans) ont une réussite sociale évidente puisque Sophie qui a grandi dans une HLM, vit dans une villa avec un mari richissime, tandis que Julien, issu d’un milieu modeste, possède un pavillon et une vie idéale. Malgré cela, il leur manque quelque chose dans leur vie : Julien se contente d’un « bonheur fade» et Sophie n’a jamais dit « je t’aime » à son mari.
Le film regorge de symboles. Notamment l'image de l'escalier comme lieu de leurs décisions à venir, qui reflète l'avancée ou le recul de leur relation. Un jeu avec les couleurs est également remarquable au début du film, la dominance des deux couleurs complémentaires rouge et vert participent à inscrire la maman de Julien dans un cadre féerique. Évidemment les scènes du jardin d’Éden, du pêché originel. Le symbole du manège, l'idée d'un cercle dans lequel les personnages sont enfermés, rappelé par la boîte en forme de manège justement. Le film constitue d'ailleurs une boucle puisqu'il revient au départ à la fin.
Il y a un vide amoureux créé par une peur de l’engagement entre eux deux qui se traduit par des paris de plus en plus dangereux dont ils deviennent victimes et esclaves.
Ce film fait appel à l’imagination enfantine du spectateur, en lui laissant le choix sur le dénouement d’une histoire d’amour et d’une boite à musique1,2.