Donc, hier, les troupeaux rentraient. Depuis le matin, la grande porte de la feme est ouvert. les bergeries sont pleines de paille fraîche. D’heure en heure, on les attend. On dit : « ils sont à Eyguières, maintenant au Paradou. »
Puis, vers le soir, un grand cri : « Les voilà ! »
le troupeau avance dans la poussière. la route semble marcher avec lui. Les vieux béliers viennent d’abord, l’air sauvage. Derrière eux, les moutons, puis les mères fatiguees, les petits entre les pattes. les mules portant dans des paniers les tout petits.