L'année 1916 commence avec une nouvelle terrible : Eugène est mort de faim et de froid. Adèle est effondrée, elle abandonne son journal pendant trois mois. Au printemps, les jeunes pousses de plantes sont saccagées par des sangliers qui, d'après certains, fuient une grande bataille au nord. On apprend plus tard qu'il s'agit de la bataille de Verdun. Le 12 mai, Adèle apprend que son père est mort au combat. Nouvelle interruption du journal pendant trois mois. En août 1916, Adèle apprend par une lettre que son frère Paul a été blessé au combat puis évacué sur un hôpital de Lyon. Fin août, Alette, l'amie d'Adèle, se fiance avec Étienne, un jeune homme de 18 ans qui va bientôt partir pour le front. Quelques jours plus tard, Paul rentre à Crécy. Sa blessure était grave, on l'a amputé d'une jambe. En arrivant, il apprend que son frère et son père sont morts au combat. Pendant trois semaines, il reste emmuré dans un lourd silence. Un soir, il se met à raconter l'enfer de Verdun et ne s'arrête plus, comme s'il essayait de guérir son traumatisme en parlant. Adèle en profite pour noter dans son journal tout ce que Paul raconte mais à force de l'écouter, elle finit par faire des cauchemars. En octobre, Paul est définitivement réformé, il ne retournera pas au front. Cette démobilisation de Paul va changer la vie d'Adèle : elle va pouvoir reprendre ses études, il lui en fait la promesse. En novembre, Adèle se rend avec Mlle Combe à Sombernon pour voir le directeur de l'Ecole primaire supérieure. Elle est admise avec une bourse et fera sa rentrée en janvier. Fin novembre, Alette et Étienne se marient. C'est un mariage amer car Étienne doit partir à la guerre le 1er janvier. Adèle devient la marraine de guerre d'un certain Lucien, soldat sur le front. Elle lui envoie des lettres et des colis pour lui soutenir le moral.