Chef-d’œuvre de l’art classique bangkokien (dit Rattanakosin), le Wat Suthat, construit au XIXe siècle, possède le plus grand viharn (salle de réunion pour les fidèles) de la capitale. Il abrite un imposant bouddha de bronze doré, haut de 8 mètres, datant de l’ère Sukhothai (XIVe siècle).
L’ensemble du temple, dont la cour du cloître est recouverte de marbre, force le respect. Prière de se déchausser. Tout au long du cloître, sous les arcades, sont disposées des centaines d’images du bouddha.
Face au temple, construit dans le quartier de Banglamphu, s’élève un immense portique de teck rouge, haut de 27 mètres : la fameuse « balançoire géante ». Construit il y a 200 ans, il était utilisé par de jeunes brahmanes qui, en se balançant le plus haut possible, tentaient de décrocher des sacs remplis d’argent disposés au sommet du portique.
Ce rituel n’avait rien d’une attraction foraine, mais était dédié au dieu Shiva. Le roi, qui le jugeait trop dangereux, supprima cette tradition religieuse en 1935. Les brahmanes, par contre, fréquentent toujours le Wat Suthat.