Cet épisode mouvementé de leurs jeunes années est représentatif de leur choix de vie. Sans considérer le regard d’autrui, Sartre et Beauvoir ont toujours mis leur plaisir au premier rang, tout en se vouant un respect mutuel. Sartre en effet ne cachait rien de ses « infidélités » à Simone. Elle était la lectrice de ses confidences en partie publiés dans les Lettres au castor[19]. Ce couple sulfureux n’a jamais considéré la fidélité comme un critère obligatoire. Passionnés et complices, ils partageaient tout, même leur amantes[20]. Leur modus operandi unique à l’époque et ouvertement assumé mettait à mal les valeurs bourgeoises. Bien plus que de la débauche, il s’agissait de faire voler en éclat les arcanes du couple traditionnel et de proposer un nouveau mode de vie, en rupture avec la société paternaliste. Celle pour qui le mariage est obscène, n’a jamais vu pour elle-même la nécessité de cette alliance et n’a jamais souhaité être mère. Exprimant ainsi un profond dégoût des institutions bourgeoises, elle a choisi de s’écarter du modèle et d’inventer sa propre vie. Rouen, qui jadis s’offusquait des mœurs dissolues et réprouvait avec humeur les frasques de cette jeune professeure, lui dédie en 2010 une bibliothèque : symbole de réconciliation et surtout bel hommage à l’œuvre de cette théoricienne du féminisme.
Cet épisode mouvementé de leurs jeunes années est représentatif de leur choix de vie. Sans considérer le regard d’autrui, Sartre et Beauvoir ont toujours mis leur plaisir au premier rang, tout en se vouant un respect mutuel. Sartre en effet ne cachait rien de ses « infidélités » à Simone. Elle était la lectrice de ses confidences en partie publiés dans les Lettres au castor[19]. Ce couple sulfureux n’a jamais considéré la fidélité comme un critère obligatoire. Passionnés et complices, ils partageaient tout, même leur amantes[20]. Leur modus operandi unique à l’époque et ouvertement assumé mettait à mal les valeurs bourgeoises. Bien plus que de la débauche, il s’agissait de faire voler en éclat les arcanes du couple traditionnel et de proposer un nouveau mode de vie, en rupture avec la société paternaliste. Celle pour qui le mariage est obscène, n’a jamais vu pour elle-même la nécessité de cette alliance et n’a jamais souhaité être mère. Exprimant ainsi un profond dégoût des institutions bourgeoises, elle a choisi de s’écarter du modèle et d’inventer sa propre vie. Rouen, qui jadis s’offusquait des mœurs dissolues et réprouvait avec humeur les frasques de cette jeune professeure, lui dédie en 2010 une bibliothèque : symbole de réconciliation et surtout bel hommage à l’œuvre de cette théoricienne du féminisme.
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